Malgré des décennies de luttes et des progrès incontestables dans certaines régions, les droits des femmes dans le monde continuent d’être bafoués, restreints ou ignorés. En 2025, alors que l’on pourrait croire à un monde plus égalitaire, la réalité est toute autre pour des millions de femmes. Inégalités systémiques, violences institutionnalisées, discriminations culturelles : les obstacles sont encore nombreux, profonds et parfois meurtriers.
La défense des femmes dans le monde avec Care France ne se limite pas à l’accès à l’éducation ou au droit de vote. Elle touche à des enjeux aussi variés que le droit à disposer de son corps, l’accès à un emploi décent, la sécurité dans l’espace public, la représentation politique ou la protection face aux violences conjugales et sexuelles.
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La violence faite aux femmes reste une réalité de masse dans trop de pays
Chaque année, des millions de femmes dans le monde subissent des violences physiques, sexuelles ou psychologiques. Dans certains pays, ces actes ne sont même pas reconnus comme des crimes. La culture du silence, la peur de la stigmatisation, l’absence de recours légaux ou de soutien institutionnel condamnent des victimes à l’invisibilité.
En 2025, le féminicide reste un mot d’actualité. Des femmes sont assassinées parce qu’elles sont femmes, souvent par leur conjoint ou ex-conjoint. L’impunité de ces crimes, dans de nombreuses régions du monde, entretient un climat d’insécurité constante pour des millions d’entre elles.
Les conflits armés aggravent cette situation. Les corps des femmes deviennent alors des armes de guerre. Violences sexuelles massives, mariages forcés, esclavage domestique ou sexuel : le droit humanitaire continue d’échouer à protéger les plus vulnérables.
Les inégalités économiques et politiques freinent l’autonomie des femmes
Dans la majorité des pays, l’écart salarial entre hommes et femmes reste significatif. À travail égal, les femmes gagnent souvent moins, sont moins promues et plus exposées à la précarité. Les tâches domestiques, encore très majoritairement assumées par les femmes, freinent leur progression professionnelle.
Dans les sphères politiques, la sous-représentation des femmes reste frappante. Moins de 30 % des sièges parlementaires sont occupés par des femmes dans le monde. Cette absence de voix féminines dans la décision publique nuit à la mise en œuvre de politiques réellement égalitaires.
Et pourtant, des résistances s’organisent. Des mouvements féminins se lèvent dans des contextes hostiles : en Iran, des femmes retirent leur voile au péril de leur vie ; en Afghanistan, elles manifestent malgré la répression talibane ; en Amérique latine, elles dénoncent les féminicides et réclament le droit à l’avortement.
Les combats féministes s’adaptent aux contextes, mais ils sont tous animés par une volonté commune : faire reconnaître la pleine humanité des femmes.
L’accès aux droits sexuels et reproductifs est un champ de bataille décisif
En 2025, dans trop d’endroits, le droit à l’avortement est encore criminalisé, limité ou remis en cause. L’exemple des États-Unis, avec la remise en question du droit fédéral à l’IVG, montre que même les acquis peuvent être fragiles.
Le contrôle du corps des femmes est au cœur des inégalités persistantes. Là où l’avortement est interdit, les femmes pauvres, les plus marginalisées, paient le prix fort : risques médicaux, emprisonnements, stigmatisation sociale.
L’accès à une éducation sexuelle complète, à la contraception, à des soins gynécologiques de qualité reste un luxe dans bien des régions. Et sans autonomie sur leur santé reproductive, les femmes ne peuvent ni étudier, ni travailler, ni planifier leur avenir.
Les droits des femmes dans le monde ne peuvent être considérés comme acquis tant que des millions d’entre elles sont privées de liberté, de sécurité, de choix. Les combats sont multiples, urgents, et ils concernent toute la société.